Emma Speaks



B

B. Lafferty

Guest
From L'Express

La confession d'Emma

par Jérôme Dupuis

«Le programme médical»

Emma O'Reilly a rencontré pour la première fois l'un des
auteurs le 23 juin 2003, dans sa maison du Cheshire, dans le
nord de l'Angleterre. Sans magnétophone ni carnets. Juste
une longue discussion sur ses cinq ans passés au sein de
l'équipe, sur le cyclisme professionnel et les secrets de
l'US Postal. [...] «J'étais juste une Irlandaise diplômée en
électricité, reconvertie dans le massage et qui, engagée par
une équipe cycliste, avait fini par travailler directement
avec Lance Armstrong quand il avait gagné son premier Tour
de France.» [...] Emma a apprécié ses trois premières années
et demie, mais sachant ce qu'elle sait, elle ne peut plus
affirmer que le cyclisme est admirable. [...] Elle a tout
vu, mais, comme les autres, elle a obéi à l'omerta.
Maintenant, elle est prête à briser la loi du silence.

[...] L'ironie du sort, c'est qu'Emma O'Reilly aimait
beaucoup Lance Armstrong. [...] La première année [1998],
Armstrong se méfie de Johnny Weltz, le directeur sportif,
et c'est à elle qu'il se confie. Elle apprécie sa force de
caractère; il affronte les problèmes, sait décider.
Ambitieux, il n'a pas peur d'entraîner l'équipe dans la
direction qu'il estime être la bonne, ne négligeant aucun
détail. C'est lui qui impose par exemple que les céréales
soient bannies du petit déjeuner. «Regardez-moi ça, dit-il
un jour en pointant du doigt les barres de muesli. Tu sais
combien de calories il y a là dedans? Ce truc tient avec
du sucre. Ça ne va pas.» Et le muesli disparaît de la
table de l'équipe.

Elle le trouve drôle. Son humour est parfois absurde, mais
il lui plaît. Elle apprécie aussi qu'il se moque, comme
elle, du politiquement correct, la surpassant même dans ce
domaine. Elle aime son côté obtus: je vous dis ce que je
vais faire, et je le fais. Par exemple, il a gardé une dent
contre les équipes européennes qui ont refusé de l'engager
après son cancer et il tient à le leur faire payer. Et Emma
pense: «Eh bien, Lance, tu leur montres ce que tu sais
faire, tu leur fais payer.» [...]

Le Ritz et la Rolex

Quiconque a suivi le Tour de France 1999 ne peut oublier la
performance d'Armstrong. Non content d'avoir gagné le
prologue, il prend la tête de la course après une victoire
éblouissante dans le premier contre- la-montre à Metz, et
surpasse ses rivaux dans la montagne. Le 14 juillet, il se
livre à une nouvelle démonstration impériale au sommet de
l'Alpe-d'Huez. Emma se souvient de la façon dont Armstrong a
mis ses rivaux sous l'éteignoir ce jour-là, mais plus encore
de sa conversation, l'après-midi, avec Christie,
commentatrice d'Eurosport et épouse de l'ancien coureur
australien Phil Anderson. O'Reilly avait remarqué une belle
Rolex au poignet de la Californienne, trop petite pour une
montre d'homme, un peu grande pour une montre de femme, et
c'est précisément ce qui lui avait plu.

«C'est vraiment une belle montre, Christie. Est-ce que je
peux la voir?

- Emma, elle vaut 4 000 dollars, c'est un cadeau de Phil.

- Tu sais, mon chou, je peux m'offrir une montre à 4 000
dollars. Ne me prends pas de haut parce que je ne suis
qu'une employée.»

[...] Ce soir-là, en massant Armstrong, elle lui raconte sa
discussion avec Christie. «Pour qui se prend-elle? Elle
croit que je ne peux pas me payer une Rolex? C'est un peu
idiot de dépenser autant pour une montre, mais si je le
voulais, je pourrais.» Armstrong, qui trouve aussi Christie
Anderson assez exaspérante, l'écoute avec sympathie.

«Regarde, Emma, je ne m'en suis pas débarrassé; peux-
tu mettre ca à la poubelle»

Deux semaines plus tard environ, le Tour arrive à Paris. Un
travail d'enfer pour Emma, qui doit vider les Fiat prêtées
aux équipes pour la course et surveiller que rien ne manque
dans les camions de l'US Postal. Fatiguée, de mauvais poil,
elle est loin d'avoir fini de ranger quand on l'informe
qu'elle est attendue au Ritz avec Julien de Vriese [mécano
de l'équipe US Postal]. Armstrong veut les voir. [...] Avec
tout ce qu'ils ont encore à faire, tous deux renâclent.
«Nous étions crevés, de mauvaise humeur, et nous faisions
peine à voir, avec nos shorts crasseux. Je portais une
vieille chemise Trek, le genre de truc que mettent les
pompistes. Julien avait aussi sa veste de pompiste.»

[...] [Au Ritz], la porte s'ouvre et tout le monde retrouve
le sourire. [...] Chambre, salle de bains et salon spacieux,
le vainqueur du Tour de France vit déjà très
confortablement. Kristin est en train de couper les cheveux
de son mari. «Laissez Kristin finir», leur demande Lance.
«On parlera ensuite» [...] Une fois ses cheveux coupés,
Armstrong se lève et leur offre deux magnifiques Rolex. Le
cadeau est fait simplement, mais avec sincérité. Lance veut
témoigner sa reconnaissance à ces deux personnes qui ont
joué un rôle important en coulisses. D'ordinaire, soigneurs
et mécano ne reçoivent pas de Rolex de leurs patrons, et le
caractère inattendu du présent ne le rend que plus précieux
aux yeux d'O'Reilly et de De Vriese.

En quittant l'hôtel, Julien plaisante avec Emma. «Ce doit
être un cadeau de Kristin. Jamais Lance n'aurait dépensé
autant d'argent pour nous.» Ils savent tous deux que c'est
Lance qui a demandé à sa femme de les acheter. De retour en
Angleterre, Emma fera assurer la montre, évaluée à 4 000
dollars. Elle remarquera la date de garantie: 16 juillet.
Les montres ont donc été achetées deux jours après cette
conversation tendue avec Christie Anderson. [...]

Avec ou sans?

Armstrong a du charisme, une autorité naturelle, et il est
animé d'une ambition farouche. C'est un leader, aussi à
l'aise dans une pièce remplie de journalistes que face aux
meilleurs coureurs dans les plus grandes courses. En pleine
convalescence, il s'adresse par exemple aux 200 convives
d'un dîner hollywoodien en smoking, organisé en l'honneur
des cyclistes américains médaillés olympiques:

«Qu'en pensez-vous?» leur demande-t-il en montrant le béret
noir qu'il porte. «Est-ce que c'est mieux avec?»

Il attend quelques secondes avant de l'ôter et d'exhiber son
crâne rendu chauve par la chimiothérapie. «Ou est-ce que
c'est mieux sans?»

Devant le malaise de l'auditoire, il continue. «Qu'en pensez-
vous?» Puis il remet son béret, «Avec?», l'enlève à nouveau:
«Ou sans?»

«Enlevez-le! Vous n'êtes pas obligé de le porter!» s'écrie
une voix dans la salle. Il sourit et ôte son béret. Il vient
de réussir brillamment sa démonstration: il faut attaquer de
front la peur qu'inspire le cancer, et en s'y attaquant on
la réduit à néant. [...]

Arrêtée par la police...

A la fin de l'été 1998, Armstrong court le Tour des Pays-Bas
et démontre que sa forme se maintient en finissant 4e. [...]
[Le dernier jour] O'Reilly propose à Lance de l'emmener [à
l'aéroport], et ils font le voyage dans une des VW Passat
[aux couleurs] de l'équipe. A l'aéroport, Armstrong tend à
Emma un sac noir soigneusement empaqueté. «Regarde, Emma, je
ne m'en suis pas débarrassé; peux-tu mettre ça à la
poubelle?» Ce sont des seringues vides qu'Armstrong a
utilisées pendant le Tour des Pays-Bas et qu'il ne veut pas
laisser derrière lui à l'hôtel. «Oui, pas de problème», répond-
elle. Ce ne doit être qu'un travail de routine.

«Je savais que la voiture appartenait à l'écurie US Postal
et je m'affolais un peu en me demandant où j'allais jeter
ça. Je ne pouvais pas m'arrêter à la première station-
service sur l'autoroute et c'était trop dangereux de le
mettre dans une poubelle publique. Le Tour de France 1998,
avec tous ses scandales, n'était terminé que depuis quatre
semaines et il y avait un vrai risque que quelqu'un ne
récupère le paquet dans une poubelle. Je me suis dit que le
mieux pour moi était de garder ça dans la voiture jusqu'à
mon arrivée.

Après la frontière belge, j'ai commencé à conduire
allègrement. Pas à une vitesse folle, mais au-delà de la
limite autorisée. Sachant ce que je transportais, je roulais
cependant moins vite que d'habitude. Tout à coup, j'ai
aperçu le gyrophare d'une voiture de police dans mon
rétroviseur. «Oh, merde!» J'allais devoir m'arrêter, et je
ne pensais qu'aux seringues. Il y avait une bretelle qui
conduisait vers une station-service, je m'y suis engagée, la
voiture de police m'a suivie. Qu'est ce que j'allais leur
dire? Je me sentais déjà trembler. Je me demandais: combien
de seringues y a-t-il dans le paquet? Six ou dix, et quelles
traces allaient-ils trouver dans ces seringues? C'était
vraiment n'importe quoi. Je sentais que j'étais en sueur.

J'ai vu le policier sortir de sa voiture et s'approcher de
moi. J'ai pensé que je devais commencer par m'excuser pour
ma conduite trop rapide:

- Je suis vraiment désolée...

- Non, non, il n'y a pas de problème. Vous connaissez
Mark Gorski?

- Euh... Oui, c'est mon patron.

- J'ai couru avec Mark dans les années 1980.

- Ah, vraiment, ça alors!

[...] Avant la fin de la conversation, ce flic était devenu
mon meilleur ami. Nous nous sommes séparés en excellents
termes, mon paquet secret en sécurité dans la boîte à gants
de la voiture. Je ne savais pas ce qu'il y avait dans ces
seringues, mais je ne voulais pas que quelqu'un le découvre.

Vu sous cet angle, c'était drôle.»

[...]

Emma passe la frontière

Le 6 mai 1999, Lance Armstrong termine un court camp
d'entraînement dans les Pyrénées. Il est parti en
reconnaissance sur le parcours que le Tour de France doit
emprunter deux mois plus tard. Seules quelques personnes
triées sur le volet l'accompagnent: le directeur sportif,
Johan Bruyneel, le docteur Luis del Moral, le mécanicien
Julien de Vriese et Emma O'Reilly. [...] Au moment de se
séparer pour regagner leurs foyers respectifs, Armstrong lui
demande si elle pourrait aller à Piles, le siège espagnol de
l'équipe, sur la côte est, pour récupérer des produits
médicaux auprès de Del Moral. Elle accepte: «Bon d'accord,
je le ferai cette fois.» O'Reilly veut que son fiancé, Simon
Lillistone, soit du voyage et elle en informe Armstrong. «Ne
dis pas à Simon ce que tu fais», lui dit-il. [...]. Pour son
voyage à Piles, elle loue une voiture avec sa carte de
crédit professionnelle. «Une Xsara bleu marine, au garage
Citroën, à Béziers. [...] Je suis partie un vendredi après-
midi par l'autoroute. Il m'a fallu près de cinq heures pour
gagner Piles. Il était environ 21 h 15 quand je suis
arrivée. [...] C'est le samedi après midi, pendant que nous
nettoyions les camions, que Bruyneel s'est pointé. Je me
tenais à l'entrée du garage quand Johan m'a glissé
discrètement un flacon de comprimés dans les mains, il me
l'a tendu comme ça, la boîte cachée dans la paume de sa
main. Il passait devant moi et je l'ai prise sans que
personne ne me voie.

Johan était particulièrement charmant ce jour-là. Je n'avais
pas demandé à Lance ce que je devais transporter, car je ne
voulais pas le savoir. Ce flacon était rond, ne mesurait pas
plus de 10 ou 12 centimètres. On voyait les cachets blancs à
travers le plastique brun. Il y en avait peut-être deux
douzaines à l'intérieur. Je suis entrée dans la maison et
j'ai rangé précieusement le flacon dans ma trousse de
toilette.»

«Quand je lui ai demandé ce qu'il allait faire, il a
ri et m'a dit: "Tu sais, ce que tout le monde fait."»

[Le dimanche matin] après le repas, O'Reilly entreprend son
long voyage de retour vers la France. «Il faisait déjà nuit
quand je suis arrivée à la frontière. Je suppose que c'était
parce que c'était un dimanche soir, mais c'est la seule fois
de ma vie où j'ai vu une file de voitures à un poste
douanier. On avait du mal à le croire, je n'avais vraiment
pas besoin de ça. En patientant dans la queue, j'ai commencé
à devenir nerveuse. Je tentais de me rassurer en me disant
que ma voiture de location avait peu de chances d'être
fouillée, mais si elle l'était? Et si j'étais prise et
arrêtée? J'avais mal à l'estomac. [...] Le drame a pris fin
quand on m'a fait signe de passer. J'ai poussé un soupir de
soulagement. Dieu merci, je m'en étais sortie.»

[Emma doit voir] Armstrong le lendemain matin, sur le
parking d'un McDonald's de la banlieue niçoise. Le rendez-
vous est prévu à 11 h 30, mais il est presque midi quand
elle arrive. Elle place le flacon de comprimés dans la poche
de la porte du conducteur pour faciliter les opérations.
Armstrong n'aime pas qu'on le fasse attendre et, en route,
elle l'a appelé pour s'excuser. «Je lui ai dit: «Excuse-moi,
je vais être en retard.» Il m'a répondu: «Non, ne t'en fais
pas, ça va aller.» C'était inhabituel de sa part.

En arrivant sur le parking du McDo, je me suis garée à
droite de la Passat bleue de Lance. Lance est sorti de la
voiture et je lui ai tendu le flacon. Tout s'est passé en
quelques secondes. Nous n'avons plus jamais reparlé de ce
voyage en Espagne.»

«Je vais faire comme les autres»

[...] Emma O'Reilly se souvient non seulement du Critérium
du Dauphiné libéré 1999 à cause des déboires de Vaughters
[coéquipier d'Amstrong] le dernier jour, mais aussi pour une
autre raison. «Un soir, pendant la course, je faisais un
massage à Lance, et il m'a dit que son taux d'hématocrite
(1) était à 41 ce jour-là. Sans réfléchir, je lui ai
répondu: «Mais c'est terrible, 41, qu'est-ce que tu vas
faire?» Tout le monde dans le cyclisme sait qu'on ne peut
pas gagner avec un taux de 41. Il m'a regardé et m'a dit:
«Emma, tu sais ce que je vais faire, je vais faire comme les
autres.» J'ai pensé: «Mon Dieu, ouais.» J'avais l'air
stupide de lui demander ça. Je l'ai noté dans mon agenda: «L
était à 41 aujourd'hui et quand je lui ai demandé ce qu'il
allait faire, il a ri et m'a dit: «Tu sais, ce que tout le
monde fait.» Je savais exactement ce qu'il allait faire.»

Lance veut du maquillage

[...] Le Tour de France 1999 prend le départ un samedi, le 3
juillet. La veille, les coureurs se présentent à l'examen
médical pour savoir s'ils sont aptes à courir trois
semaines. Même si cette cérémonie officielle est plus
organisée pour les médias que pour des raisons médicales,
les coureurs ne peuvent y couper. Un coureur du niveau de
Lance Armstrong sait très bien que lorsqu'on lui prendra la
tension, lorsqu'on mesurera sa capacité respiratoire ou son
rythme cardiaque, les photographes seront là. Mais ce jour-
là, pourtant, il y a un problème.

«Lance m'a demandé, se souvient O'Reilly, de chercher dans
mon nécessaire à maquillage si j'avais quelque chose pour
cacher les hématomes causés par les seringues sur son bras,
son bras droit si j'ai bonne mémoire. Son raisonnement était
qu'il ne voulait pas que des gens voient ces traces et se
mettent à soupçonner quelque chose. Je lui ai dit: «Lance,
il te faut quelque chose de plus costaud que ce que j'ai.»
C'était la première fois qu'on me demandait un truc pareil.
Sachant que mon maquillage ne servirait à rien, je suis
allée dans une boutique acheter un fond de teint couvrant.
Il se l'est étalé et nous avons rigolé, car je trouvais que
ça ne faisait pas très bien.»

Les cyclistes reçoivent continuellement des piqûres de
vitamines et des perfusions de glucose. Pourquoi Armstrong
se donne-t-il tant de mal pour cacher des marques de piqûres
de seringue sur son bras? Quels sont les produits qui
peuvent être injectés à cet endroit du corps? Nous avons
demandé leur avis à plusieurs spécialistes.

Jean-Pierre de Mondenard, qui a exercé pendant dix ans dans
un centre pour enfants diabétiques, explique qu'une piqûre
injectée sur la face externe du haut d'un bras est très
spécifique: «Il s'agit d'un vaccin, d'insuline, d'EPO, ou
d'hormone de croissance. Tout ce qui est autorisé, les
vitamines, le fer, les produits de récupération, se fait
dans la fesse. A la rigueur, une intramusculaire peut
également se faire dans la cuisse. Le haut du bras ne permet
qu'une injection de faible profondeur, et donc l'usage de
petites aiguilles à insuline. Et il est plus facile de s'y
faire un hématome.»

[...]Qu'en pense ***** Voet, l'ancien soigneur de l'équipe
Festina, qui a vingt ans d' «expérience» en la matière? «En
haut du bras, on injectait l'hormone de croissance, l'EPO,
les corticoïdes ou encore les amphétamines, explique-t-il.
En fait, tout ce qui n'est pas «huileux». Les autres
produits, le fer, les vitamines par exemple, on les
injectait dans une fesse, dans un endroit où il y a assez de
«viande». Les piqûres dans le bras sont sous-cutanées. On
utilise des petites aiguilles genre insuline.»

Le fond de teint d'O'Reilly remplit son rôle, car le
contrôle médical se déroule sans incident. Le lendemain,
Armstrong court le prologue du Puy-du-Fou et écrase ses
rivaux au terme d'une performance éblouissante. «Quand il a
gagné, nous sommes tombés raides», dit O'Reilly.

[...]

Positif aux corticoïdes

L'étape du lendemain rallie Montaigu à Challans, dans
l'ouest de la France, et Armstrong réussit à garder le
maillot jaune. A ce titre, il doit à nouveau se soumettre au
contrôle antidopage. Ce 4 juillet, jour de fête nationale
dans son pays, Armstrong est contrôlé positif. On trouve
dans ses urines des traces de triamcinolone acétonide, un
corticoïde de synthèse à action retard qui ne peut émaner en
aucun cas d'une sécrétion naturelle. [...] Problème,
toutefois: sur le procès-verbal du contrôle médical
d'Armstrong réalisé à Challans, dans la colonne «Médicaments
pris», il est écrit: «néant». Le contrôle a eu lieu le
dimanche soir à 17 heures et deux semaines s'écoulent avant
que le résultat positif d'Armstrong soit éventé par le
quotidien Le Monde.

Le surlendemain, la course reprend avec une étape dans les
Pyrénées, qui arrive dans la station de sports d'hiver de
Piau-Engaly. Armstrong a récupéré le maillot jaune,
abandonné deux jours après son prologue au Puy-du-Fou, et il
contrôle la course de main de maître. Ce soir-là, il prend
l'hélicoptère pour revenir de l'arrivée, survolant les
embouteillages, et arrive à l'hôtel de l'équipe bien avant
ses coéquipiers. O'Reilly fait partie de ceux qui sont
coincés sur la route, mais elle se console en pensant
qu'elle aura moins de travail le soir.

«Ils ont conclu: douleur à la selle, pommade aux
corticoïdes, avec une ordonnance antidatée»

«L'un de mes trois coureurs, Jonathan Vaughters, avait déjà
dû abandonner et il ne me restait que Lance et Kevin
Livingston. En prenant l'hélicoptère, Lance allait arriver
environ deux heures avant nous, et je pensais qu'il aurait
demandé à un autre soigneur de lui faire son massage. Il
avait besoin de manger et de dormir autant qu'il pouvait. Et
je pensais: «Bon, je n'aurai qu'à m'occuper de Kevin ce
soir, ce ne sera pas trop mal.» Mais, quand je suis arrivée
à l'hôtel, il était là, assis sur son lit, à m'attendre.
J'ai trouvé ça mignon.»

Dès l'après-midi, Le Monde, dont l'un des journalistes a vu
une copie du résultat, a essayé d'obtenir une réaction de
l'équipe US Postal au papier qui venait de paraître à Paris,
selon lequel Armstrong avait été contrôlé positif aux
corticoïdes. [...]

Selon O'Reilly, la réponse de l'US Postal a été mise au
point pendant son massage tardif à Armstrong ce soir-là.

«Deux membres du staff de l'US Postal ont passé un moment
dans la pièce. Ils parlaient en disant: «Qu'est- ce qu'on va
faire, qu'est-ce qu'on va faire? Restons calmes, restons
groupés, pas de panique, il faut qu'on ait tous la même
histoire en sortant d'ici.» On avait l'impression que la
merde allait sortir et il fallait trouver une explication.
Et c'est ce qu'ils ont conclu: douleur à la selle, pommade
aux corticoïdes, avec une ordonnance antidatée. Je savais
déjà pour le corticoïde, car Lance me l'avait dit. Il
m'avait dit qu'il avait pris un corticoïde avant ou pendant
la Route du Sud, le mois précédent, et il pensait qu'il
serait OK pour le Tour. Il pensait que le produit avait été
complètement éliminé de son organisme, mais, sans qu'on
comprenne pourquoi, il est réapparu. Je ne me souviens pas
d'avoir jamais entendu parler d'une douleur à la selle au
départ du Tour de France, mais, de toute façon, il m'a dit
de façon catégorique que ce n'était pas la pommade. Plus
tard, ce soir-là, il y a eu un branle-bas de combat pour
trouver Luis [del Moral, le médecin de l'équipe], qui devait
établir l'ordonnance.» Raison officielle, donc: une
dermatite allergique à la selle.

«Maintenant, tu en sais assez pour me faire tomber»

Ce mardi soir, Armstrong dira à O'Reilly, d'un air piteux:
«Maintenant, Emma, tu en sais assez pour me faire tomber.»
Une remarque si saisissante que c'est la dernière chose
qu'Emma a notée dans son agenda à la date du 20 juillet.

(1) Taux de globules rouges dans le sang. L'EPO, considéré
comme un produit dopant, permet de le faire augmenter et
d'améliorer les performances des coureurs.
 
>Originally posted by Psycholist
>Brian,
>
>It looks like we're all waiting on a translator.
>
>Bob C.

I tried to make out some of it, but all I could gather is something about Armstrong handing out Rolex watches to people.
 
"leif_ericson" <[email protected]> wrote in message
news:[email protected]...
> >Originally posted by Psycholist Brian,
> >
> >It looks like we're all waiting on a translator.
> >
> >Bob C.
>
> I tried to make out some of it, but all I could gather
> is something about Armstrong handing out Rolex watches
> to people.

There's a bit more than that. ;-)
 
Cycling: Drug claim tarnishes golden reputation

15.06.2004 New Zealand Herald

http://www.nzherald.co.nz/sports/sportsstorydisplay.cfm?sto-
ryID=3572615&thesection=sport&thesubsection=othersports&the-
secondsubsection=general

American cycling star Lance Armstrong took banned performance-
enhancing drugs, says a new book.

The five-time Tour de France winner, who next month will try
to become the first person to win six victories, could see
his plans to write his name in sports record books disrupted
by fall-out from the book.

Titled L.A. Confidential - The Secrets of Lance Armstrong,
it was co-written by award-winning Sunday Times journalist
David Walsh and Pierre Ballester, a cycling specialist
formerly with the French sporting publication L'Equipe.

The 33-year-old Armstrong, an inspiration to millions of
people since recovering from cancer in 1998, continues to
strenuously deny that he has ever taken performance-
enhancing drugs.

But New Zealand cyclist Stephen Swart has backed claims that
Armstrong has been involved in doping.

Swart, who rode with Armstrong in the Motorola team in 1994
and 1995, admits that he, Armstrong and other members of
team took banned substances, including the blood-boosting
product erythropoietin (EPO), after Motorola sent the
cycling team to Europe in 1994.

Swart, who retired nine years ago, told the authors that he
succumbed to doping because of pressure from the team.

"Motorola was throwing all this money at the team and we had
to come up trumps," he is quoted as saying in the book.

Armstrong, who dates rock star Sheryl Crowe, has won the
Tour de France every year since 1999 and has motivated
thousands of people - cyclists and cancer sufferers.

But at the Tour de France in 1999 he failed a test for the
corticosteroid triamcinolone - a banned substance found in
some medicines and creams - although cycling's ruling body,
the International Cycling Union (UCI), did not punish him.

However, claims by a former physiotherapist with the US
Postal team, Irishwoman Emma O'Reilly, that Armstrong used
EPO threaten to take the shine off the American's glittering
reputation.

O'Reilly worked with Armstrong for three and a half years
from 1998 and was in almost constant contact with his close-
knit team. She kept a diary.

She reveals how, among other dubious tasks, she was asked
by Armstrong to dispose of bags containing syringes after
the Tour of Holland in 1998, only months after the Festina
drugs scandal at the Tour de France almost brought the race
to its knees.

O'Reilly also says that in May 1999, while Armstrong was at
a training camp in the Pyrenees, she was asked to drive to
Spain to collect drugs which she brought back into France
and handed to Armstrong at a rendezvous in a car park.

The book could force Armstrong to answer questions about a
rumoured drugs admission to doctors treating him for
testicular cancer in October 1996, according to an article
in the Sunday Times.

If true, the book's revelations could blow a hole in the
career of Armstrong, who thanks to numerous endorsements
with multinational companies now earns around $US16 million
($25.7 million).

Armstrong has always strenuously denied taking performance-
enhancing drugs and has even issued co-author Walsh - the
Sunday Times' chief sports reporter - with a letter saying
he faces a costly legal battle if the book alleges that he
resorted to doping.

But it is not the first time the American has been in the
doping spotlight. Days before the start of the Tour in 2001,
Walsh revealed that Armstrong had had close links with a
notorious Italian doctor, Michele Ferrari.

Ferrari was formerly the team doctor to the Gewiss-Ballan
team, which he was forced to leave after he infamously
claimed that EPO, if used properly, was no more harmful than
orange juice.

The Italian has since been a target of Italian magistrates
investigating the shady world of doping.

Armstrong, who it was alleged made several consultation
trips to see Ferrari in Italy, said he had consulted the
doctor only on advanced training methods with a view to
trying to break the world hour record - which he has yet
to attempt.

Although a test for EPO exists, the drug is still believed
to be rampant among riders, as it can be detected only if it
has been taken within three days of the test.

Blood booster

EPO, or erythropoietin, is a banned performance-enhancer
which thickens the blood and raises its capacity to carry
oxygen. The drug was at the centre of the notorious 1998
Tour de France doping scandal and is believed to have been
used by cheats in endurance sports for at least 10 years.

"B. Lafferty" <[email protected]> wrote in message news:QMez-
[email protected]...
> From L'Express
>
> La confession d'Emma
>
> par Jérôme Dupuis
>
> «Le programme médical»
>
> Emma O'Reilly a rencontré pour la première fois l'un des
> auteurs le 23
juin
> 2003, dans sa maison du Cheshire, dans le nord de
> l'Angleterre. Sans magnétophone ni carnets. Juste une
> longue discussion sur ses cinq ans
passés
> au sein de l'équipe, sur le cyclisme professionnel et les
> secrets de l'US Postal. [...] «J'étais juste une
> Irlandaise diplômée en électricité, reconvertie dans le
> massage et qui, engagée par une équipe cycliste, avait
> fini par travailler directement avec Lance Armstrong
> quand il avait gagné son premier Tour de France.» [...]
> Emma a apprécié ses trois premières années et demie, mais
> sachant ce qu'elle sait, elle ne peut plus affirmer que
> le cyclisme est admirable. [...] Elle a tout vu, mais,
> comme les
autres,
> elle a obéi à l'omerta. Maintenant, elle est prête à
> briser la loi du silence.
>
>
> [...] L'ironie du sort, c'est qu'Emma O'Reilly aimait
> beaucoup Lance Armstrong. [...] La première année [1998],
> Armstrong se méfie de Johnny Weltz, le directeur sportif,
> et c'est à elle qu'il se confie. Elle
apprécie
> sa force de caractère; il affronte les problèmes, sait
> décider. Ambitieux, il n'a pas peur d'entraîner l'équipe
> dans la direction qu'il estime être
la
> bonne, ne négligeant aucun détail. C'est lui qui impose
> par exemple que
les
> céréales soient bannies du petit déjeuner. «Regardez-moi
> ça, dit-il un
jour
> en pointant du doigt les barres de muesli. Tu sais combien
> de calories il
y
> a là dedans? Ce truc tient avec du sucre. Ça ne va pas.»
> Et le muesli disparaît de la table de l'équipe.
>
>
> Elle le trouve drôle. Son humour est parfois absurde, mais
> il lui plaît. Elle apprécie aussi qu'il se moque, comme
> elle, du politiquement correct,
la
> surpassant même dans ce domaine. Elle aime son côté obtus:
> je vous dis ce que je vais faire, et je le fais. Par
> exemple, il a gardé une dent contre les équipes
> européennes qui ont refusé de l'engager après son cancer
> et il tient à le leur faire payer. Et Emma pense: «Eh
> bien, Lance, tu leur
montres
> ce que tu sais faire, tu leur fais payer.» [...]
>
> Le Ritz et la Rolex
>
> Quiconque a suivi le Tour de France 1999 ne peut oublier
> la performance d'Armstrong. Non content d'avoir gagné le
> prologue, il prend la tête de la course après une
> victoire éblouissante dans le premier contre- la-montre à
> Metz, et surpasse ses rivaux dans la montagne. Le 14
> juillet, il se livre
à
> une nouvelle démonstration impériale au sommet de l'Alpe-
> d'Huez. Emma se souvient de la façon dont Armstrong a mis
> ses rivaux sous l'éteignoir ce jour-là, mais plus encore
> de sa conversation, l'après-midi, avec Christie,
> commentatrice d'Eurosport et épouse de l'ancien coureur
> australien Phil Anderson. O'Reilly avait remarqué une
> belle Rolex au poignet de la Californienne, trop petite
> pour une montre d'homme, un peu grande pour une montre de
> femme, et c'est précisément ce qui lui avait plu.
>
>
> «C'est vraiment une belle montre, Christie. Est-ce que je
> peux la voir?
>
>
> - Emma, elle vaut 4 000 dollars, c'est un cadeau de Phil.
>
>
> - Tu sais, mon chou, je peux m'offrir une montre à 4 000
> dollars. Ne me prends pas de haut parce que je ne suis
> qu'une employée.»
>
>
> [...] Ce soir-là, en massant Armstrong, elle lui raconte
> sa discussion
avec
> Christie. «Pour qui se prend-elle? Elle croit que je ne
> peux pas me payer une Rolex? C'est un peu idiot de
> dépenser autant pour une montre, mais si
je
> le voulais, je pourrais.» Armstrong, qui trouve aussi
> Christie Anderson assez exaspérante, l'écoute avec
> sympathie.
>
> «Regarde, Emma, je ne m'en suis pas débarrassé; peux-
> tu mettre ca à
la
> poubelle»
>
>
> Deux semaines plus tard environ, le Tour arrive à Paris.
> Un travail
d'enfer
> pour Emma, qui doit vider les Fiat prêtées aux équipes
> pour la course et surveiller que rien ne manque dans les
> camions de l'US Postal. Fatiguée,
de
> mauvais poil, elle est loin d'avoir fini de ranger quand
> on l'informe qu'elle est attendue au Ritz avec Julien de
> Vriese [mécano de l'équipe US Postal]. Armstrong veut
> les voir. [...] Avec tout ce qu'ils ont encore à faire,
> tous deux renâclent. «Nous étions crevés, de mauvaise
> humeur, et
nous
> faisions peine à voir, avec nos shorts crasseux. Je
> portais une vieille chemise Trek, le genre de truc que
> mettent les pompistes. Julien avait
aussi
> sa veste de pompiste.»
>
>
> [...] [Au Ritz], la porte s'ouvre et tout le monde
> retrouve le sourire. [...] Chambre, salle de bains et
> salon spacieux, le vainqueur du Tour de France vit déjà
> très confortablement. Kristin est en train de couper les
> cheveux de son mari. «Laissez Kristin finir», leur demande
> Lance. «On parlera ensuite» [...] Une fois ses cheveux
> coupés, Armstrong se lève et leur offre deux magnifiques
> Rolex. Le cadeau est fait simplement, mais
avec
> sincérité. Lance veut témoigner sa reconnaissance à ces
> deux personnes qui ont joué un rôle important en
> coulisses. D'ordinaire, soigneurs et mécano
ne
> reçoivent pas de Rolex de leurs patrons, et le caractère
> inattendu du présent ne le rend que plus précieux aux yeux
> d'O'Reilly et de De Vriese.
>
>
> En quittant l'hôtel, Julien plaisante avec Emma. «Ce doit
> être un cadeau
de
> Kristin. Jamais Lance n'aurait dépensé autant d'argent
> pour nous.» Ils savent tous deux que c'est Lance qui a
> demandé à sa femme de les acheter.
De
> retour en Angleterre, Emma fera assurer la montre,
> évaluée à 4 000
dollars.
> Elle remarquera la date de garantie: 16 juillet. Les
> montres ont donc été achetées deux jours après cette
> conversation tendue avec Christie
Anderson.
> [...]
>
> Avec ou sans?
>
> Armstrong a du charisme, une autorité naturelle, et il est
> animé d'une ambition farouche. C'est un leader, aussi à
> l'aise dans une pièce remplie
de
> journalistes que face aux meilleurs coureurs dans les
> plus grandes
courses.
> En pleine convalescence, il s'adresse par exemple aux 200
> convives d'un dîner hollywoodien en smoking, organisé en
> l'honneur des cyclistes américains médaillés olympiques:
>
>
> «Qu'en pensez-vous?» leur demande-t-il en montrant le
> béret noir qu'il porte. «Est-ce que c'est mieux avec?»
>
>
> Il attend quelques secondes avant de l'ôter et d'exhiber
> son crâne rendu chauve par la chimiothérapie. «Ou est-ce
> que c'est mieux sans?»
>
>
> Devant le malaise de l'auditoire, il continue. «Qu'en pensez-
> vous?» Puis
il
> remet son béret, «Avec?», l'enlève à nouveau: «Ou sans?»
>
>
> «Enlevez-le! Vous n'êtes pas obligé de le porter!» s'écrie
> une voix dans
la
> salle. Il sourit et ôte son béret. Il vient de réussir
> brillamment sa démonstration: il faut attaquer de front la
> peur qu'inspire le cancer, et
en
> s'y attaquant on la réduit à néant. [...]
>
> Arrêtée par la police...
>
> A la fin de l'été 1998, Armstrong court le Tour des Pays-
> Bas et démontre
que
> sa forme se maintient en finissant 4e. [...] [Le dernier
> jour] O'Reilly propose à Lance de l'emmener [à
> l'aéroport], et ils font le voyage dans
une
> des VW Passat [aux couleurs] de l'équipe. A l'aéroport,
> Armstrong tend à Emma un sac noir soigneusement empaqueté.
> «Regarde, Emma, je ne m'en suis pas débarrassé; peux-tu
> mettre ça à la poubelle?» Ce sont des seringues vides
> qu'Armstrong a utilisées pendant le Tour des Pays-Bas et
> qu'il ne
veut
> pas laisser derrière lui à l'hôtel. «Oui, pas de
> problème», répond-elle.
Ce
> ne doit être qu'un travail de routine.
>
>
> «Je savais que la voiture appartenait à l'écurie US
> Postal et je
m'affolais
> un peu en me demandant où j'allais jeter ça. Je ne pouvais
> pas m'arrêter à la première station-service sur
> l'autoroute et c'était trop dangereux de
le
> mettre dans une poubelle publique. Le Tour de France 1998,
> avec tous ses scandales, n'était terminé que depuis quatre
> semaines et il y avait un
vrai
> risque que quelqu'un ne récupère le paquet dans une
> poubelle. Je me suis
dit
> que le mieux pour moi était de garder ça dans la voiture
> jusqu'à mon arrivée.
>
>
> Après la frontière belge, j'ai commencé à conduire
> allègrement. Pas à une vitesse folle, mais au-delà de la
> limite autorisée. Sachant ce que je transportais, je
> roulais cependant moins vite que d'habitude. Tout à coup,
> j'ai aperçu le gyrophare d'une voiture de police dans mon
> rétroviseur.
«Oh,
> merde!» J'allais devoir m'arrêter, et je ne pensais qu'aux
> seringues. Il y avait une bretelle qui conduisait vers une
> station-service, je m'y suis engagée, la voiture de police
> m'a suivie. Qu'est ce que j'allais leur
dire?
> Je me sentais déjà trembler. Je me demandais: combien de
> seringues y
a-t-il
> dans le paquet? Six ou dix, et quelles traces allaient-ils
> trouver dans
ces
> seringues? C'était vraiment n'importe quoi. Je sentais que
> j'étais en
sueur.
>
>
> J'ai vu le policier sortir de sa voiture et s'approcher de
> moi. J'ai pensé que je devais commencer par m'excuser pour
> ma conduite trop rapide:
>
>
> - Je suis vraiment désolée...
>
>
> - Non, non, il n'y a pas de problème. Vous connaissez Mark
> Gorski?
>
>
> - Euh... Oui, c'est mon patron.
>
>
> - J'ai couru avec Mark dans les années 1980.
>
>
> - Ah, vraiment, ça alors!
>
>
> [...] Avant la fin de la conversation, ce flic était
> devenu mon meilleur ami. Nous nous sommes séparés en
> excellents termes, mon paquet secret en sécurité dans la
> boîte à gants de la voiture. Je ne savais pas ce qu'il y
> avait dans ces seringues, mais je ne voulais pas que
> quelqu'un le
découvre.
>
>
> Vu sous cet angle, c'était drôle.»
>
>
> [...]
>
> Emma passe la frontière
>
> Le 6 mai 1999, Lance Armstrong termine un court camp
> d'entraînement dans
les
> Pyrénées. Il est parti en reconnaissance sur le parcours
> que le Tour de France doit emprunter deux mois plus tard.
> Seules quelques personnes
triées
> sur le volet l'accompagnent: le directeur sportif, Johan
> Bruyneel, le docteur Luis del Moral, le mécanicien Julien
> de Vriese et Emma O'Reilly. [...] Au moment de se séparer
> pour regagner leurs foyers respectifs, Armstrong lui
> demande si elle pourrait aller à Piles, le siège espagnol
> de l'équipe, sur la côte est, pour récupérer des produits
> médicaux auprès de Del Moral. Elle accepte: «Bon d'accord,
> je le ferai cette fois.» O'Reilly veut que son fiancé,
> Simon Lillistone, soit du voyage et elle en informe
> Armstrong. «Ne dis pas à Simon ce que tu fais», lui dit-
> il. [...]. Pour
son
> voyage à Piles, elle loue une voiture avec sa carte de
> crédit professionnelle. «Une Xsara bleu marine, au garage
> Citroën, à Béziers.
[...]
> Je suis partie un vendredi après-midi par l'autoroute. Il
> m'a fallu près
de
> cinq heures pour gagner Piles. Il était environ 21 h 15
> quand je suis arrivée. [...] C'est le samedi après midi,
> pendant que nous nettoyions les camions, que Bruyneel
> s'est pointé. Je me tenais à l'entrée du garage
quand
> Johan m'a glissé discrètement un flacon de comprimés dans
> les mains, il me l'a tendu comme ça, la boîte cachée dans
> la paume de sa main. Il passait devant moi et je l'ai
> prise sans que personne ne me voie.
>
>
> Johan était particulièrement charmant ce jour-là. Je
> n'avais pas demandé à Lance ce que je devais transporter,
> car je ne voulais pas le savoir. Ce flacon était rond, ne
> mesurait pas plus de 10 ou 12 centimètres. On voyait les
> cachets blancs à travers le plastique brun. Il y en avait
> peut-être
deux
> douzaines à l'intérieur. Je suis entrée dans la maison et
> j'ai rangé précieusement le flacon dans ma trousse de
> toilette.»
>
> «Quand je lui ai demandé ce qu'il allait faire, il a
> ri et m'a dit: "Tu sais, ce que tout le monde
> fait."»
>
>
> [Le dimanche matin] après le repas, O'Reilly entreprend
> son long voyage de retour vers la France. «Il faisait déjà
> nuit quand je suis arrivée à la frontière. Je suppose que
> c'était parce que c'était un dimanche soir, mais c'est la
> seule fois de ma vie où j'ai vu une file de voitures à un
> poste douanier. On avait du mal à le croire, je n'avais
> vraiment pas besoin de
ça.
> En patientant dans la queue, j'ai commencé à devenir
> nerveuse. Je tentais
de
> me rassurer en me disant que ma voiture de location avait
> peu de chances d'être fouillée, mais si elle l'était? Et
> si j'étais prise et arrêtée? J'avais mal à l'estomac.
> [...] Le drame a pris fin quand on m'a fait signe de
> passer. J'ai poussé un soupir de soulagement. Dieu merci,
> je m'en étais sortie.»
>
>
> [Emma doit voir] Armstrong le lendemain matin, sur le
> parking d'un McDonald's de la banlieue niçoise. Le rendez-
> vous est prévu à 11 h 30,
mais
> il est presque midi quand elle arrive. Elle place le
> flacon de comprimés dans la poche de la porte du
> conducteur pour faciliter les opérations. Armstrong n'aime
> pas qu'on le fasse attendre et, en route, elle l'a appelé
> pour s'excuser. «Je lui ai dit: «Excuse-moi, je vais être
> en retard.» Il
m'a
> répondu: «Non, ne t'en fais pas, ça va aller.» C'était
> inhabituel de sa part.
>
>
> En arrivant sur le parking du McDo, je me suis garée à
> droite de la Passat bleue de Lance. Lance est sorti de la
> voiture et je lui ai tendu le
flacon.
> Tout s'est passé en quelques secondes. Nous n'avons plus
> jamais reparlé de ce voyage en Espagne.»
>
> «Je vais faire comme les autres»
>
> [...] Emma O'Reilly se souvient non seulement du Critérium
> du Dauphiné libéré 1999 à cause des déboires de Vaughters
> [coéquipier d'Amstrong] le dernier jour, mais aussi pour
> une autre raison. «Un soir, pendant la
course,
> je faisais un massage à Lance, et il m'a dit que son taux
> d'hématocrite
(16)
> était à 41 ce jour-là. Sans réfléchir, je lui ai répondu:
> «Mais c'est terrible, 41, qu'est-ce que tu vas faire?»
> Tout le monde dans le cyclisme sait qu'on ne peut pas
> gagner avec un taux de 41. Il m'a regardé et m'a
dit:
> «Emma, tu sais ce que je vais faire, je vais faire comme
> les autres.» J'ai pensé: «Mon Dieu, ouais.» J'avais l'air
> stupide de lui demander ça. Je
l'ai
> noté dans mon agenda: «L était à 41 aujourd'hui et quand
> je lui ai demandé ce qu'il allait faire, il a ri et m'a
> dit: «Tu sais, ce que tout le monde fait.» Je savais
> exactement ce qu'il allait faire.»
>
> Lance veut du maquillage
>
> [...] Le Tour de France 1999 prend le départ un samedi, le
> 3 juillet. La veille, les coureurs se présentent à
> l'examen médical pour savoir s'ils
sont
> aptes à courir trois semaines. Même si cette cérémonie
> officielle est plus organisée pour les médias que pour des
> raisons médicales, les coureurs ne peuvent y couper. Un
> coureur du niveau de Lance Armstrong sait très bien
que
> lorsqu'on lui prendra la tension, lorsqu'on mesurera sa
> capacité respiratoire ou son rythme cardiaque, les
> photographes seront là. Mais ce jour-là, pourtant, il y a
> un problème.
>
>
> «Lance m'a demandé, se souvient O'Reilly, de chercher dans
> mon nécessaire
à
> maquillage si j'avais quelque chose pour cacher les
> hématomes causés par
les
> seringues sur son bras, son bras droit si j'ai bonne
> mémoire. Son raisonnement était qu'il ne voulait pas que
> des gens voient ces traces et
se
> mettent à soupçonner quelque chose. Je lui ai dit: «Lance,
> il te faut quelque chose de plus costaud que ce que j'ai.»
> C'était la première fois qu'on me demandait un truc
> pareil. Sachant que mon maquillage ne servirait
à
> rien, je suis allée dans une boutique acheter un fond de
> teint couvrant.
Il
> se l'est étalé et nous avons rigolé, car je trouvais que
> ça ne faisait pas très bien.»
>
>
> Les cyclistes reçoivent continuellement des piqûres de
> vitamines et des perfusions de glucose. Pourquoi Armstrong
> se donne-t-il tant de mal pour cacher des marques de
> piqûres de seringue sur son bras? Quels sont les produits
> qui peuvent être injectés à cet endroit du corps? Nous
> avons demandé leur avis à plusieurs spécialistes.
>
>
> Jean-Pierre de Mondenard, qui a exercé pendant dix ans
> dans un centre pour enfants diabétiques, explique qu'une
> piqûre injectée sur la face externe
du
> haut d'un bras est très spécifique: «Il s'agit d'un
> vaccin, d'insuline, d'EPO, ou d'hormone de croissance.
> Tout ce qui est autorisé, les
vitamines,
> le fer, les produits de récupération, se fait dans la
> fesse. A la rigueur, une intramusculaire peut également se
> faire dans la cuisse. Le haut du
bras
> ne permet qu'une injection de faible profondeur, et donc
> l'usage de
petites
> aiguilles à insuline. Et il est plus facile de s'y faire
> un hématome.»
>
>
> [...]Qu'en pense ***** Voet, l'ancien soigneur de l'équipe
> Festina, qui a vingt ans d' «expérience» en la matière?
> «En haut du bras, on injectait l'hormone de croissance,
> l'EPO, les corticoïdes ou encore les
amphétamines,
> explique-t-il. En fait, tout ce qui n'est pas «huileux».
> Les autres produits, le fer, les vitamines par exemple, on
> les injectait dans une fesse, dans un endroit où il y a
> assez de «viande». Les piqûres dans le
bras
> sont sous-cutanées. On utilise des petites aiguilles genre
> insuline.»
>
>
> Le fond de teint d'O'Reilly remplit son rôle, car le
> contrôle médical se déroule sans incident. Le lendemain,
> Armstrong court le prologue du Puy-du-Fou et écrase ses
> rivaux au terme d'une performance éblouissante. «Quand il
> a gagné, nous sommes tombés raides», dit O'Reilly.
>
>
> [...]
>
> Positif aux corticoïdes
>
> L'étape du lendemain rallie Montaigu à Challans, dans
> l'ouest de la
France,
> et Armstrong réussit à garder le maillot jaune. A ce
> titre, il doit à nouveau se soumettre au contrôle
> antidopage. Ce 4 juillet, jour de fête nationale dans son
> pays, Armstrong est contrôlé positif. On trouve dans
ses
> urines des traces de triamcinolone acétonide, un
> corticoïde de synthèse à action retard qui ne peut émaner
> en aucun cas d'une sécrétion naturelle. [...] Problème,
> toutefois: sur le procès-verbal du contrôle médical
> d'Armstrong réalisé à Challans, dans la colonne
> «Médicaments pris», il est écrit: «néant». Le contrôle a
> eu lieu le dimanche soir à 17 heures et deux semaines
> s'écoulent avant que le résultat positif d'Armstrong soit
> éventé par le quotidien Le Monde.
>
>
> Le surlendemain, la course reprend avec une étape dans les
> Pyrénées, qui arrive dans la station de sports d'hiver de
> Piau-Engaly. Armstrong a récupéré le maillot jaune,
> abandonné deux jours après son prologue au Puy-du-Fou, et
> il contrôle la course de main de maître. Ce soir-là, il
prend
> l'hélicoptère pour revenir de l'arrivée, survolant les
> embouteillages, et arrive à l'hôtel de l'équipe bien avant
> ses coéquipiers. O'Reilly fait partie de ceux qui sont
> coincés sur la route, mais elle se console en pensant
> qu'elle aura moins de travail le soir.
>
> «Ils ont conclu: douleur à la selle, pommade aux
> corticoïdes, avec
une
> ordonnance antidatée»
>
>
> «L'un de mes trois coureurs, Jonathan Vaughters, avait
> déjà dû abandonner
et
> il ne me restait que Lance et Kevin Livingston. En prenant
> l'hélicoptère, Lance allait arriver environ deux heures
> avant nous, et je pensais qu'il aurait demandé à un autre
> soigneur de lui faire son massage. Il avait
besoin
> de manger et de dormir autant qu'il pouvait. Et je
> pensais: «Bon, je
n'aurai
> qu'à m'occuper de Kevin ce soir, ce ne sera pas trop mal.»
> Mais, quand je suis arrivée à l'hôtel, il était là, assis
> sur son lit, à m'attendre. J'ai trouvé ça mignon.»
>
>
> Dès l'après-midi, Le Monde, dont l'un des journalistes a
> vu une copie du résultat, a essayé d'obtenir une réaction
> de l'équipe US Postal au papier qui venait de paraître à
> Paris, selon lequel Armstrong avait été contrôlé positif
> aux corticoïdes. [...]
>
>
> Selon O'Reilly, la réponse de l'US Postal a été mise au
> point pendant son massage tardif à Armstrong ce soir-là.
>
>
> «Deux membres du staff de l'US Postal ont passé un moment
> dans la pièce.
Ils
> parlaient en disant: «Qu'est- ce qu'on va faire, qu'est-ce
> qu'on va faire? Restons calmes, restons groupés, pas de
> panique, il faut qu'on ait tous la même histoire en
> sortant d'ici.» On avait l'impression que la merde allait
> sortir et il fallait trouver une explication. Et c'est ce
> qu'ils ont
conclu:
> douleur à la selle, pommade aux corticoïdes, avec une
> ordonnance
antidatée.
> Je savais déjà pour le corticoïde, car Lance me l'avait
> dit. Il m'avait
dit
> qu'il avait pris un corticoïde avant ou pendant la Route
> du Sud, le mois précédent, et il pensait qu'il serait OK
> pour le Tour. Il pensait que le produit avait été
> complètement éliminé de son organisme, mais, sans qu'on
> comprenne pourquoi, il est réapparu. Je ne me souviens pas
> d'avoir jamais entendu parler d'une douleur à la selle au
> départ du Tour de France, mais, de toute façon, il m'a dit
> de façon catégorique que ce n'était pas la pommade. Plus
> tard, ce soir-là, il y a eu un branle-bas de combat pour
> trouver Luis [del Moral, le médecin de l'équipe], qui
> devait établir l'ordonnance.» Raison officielle, donc: une
> dermatite allergique à la
selle.
>
> «Maintenant, tu en sais assez pour me faire tomber»
>
> Ce mardi soir, Armstrong dira à O'Reilly, d'un air piteux:
> «Maintenant, Emma, tu en sais assez pour me faire tomber.»
> Une remarque si saisissante que c'est la dernière chose
> qu'Emma a notée dans son agenda à la date du
20
> juillet.
>
>
> (1) Taux de globules rouges dans le sang. L'EPO, considéré
> comme un
produit
> dopant, permet de le faire augmenter et d'améliorer les
> performances des coureurs.
>
>
>
>
>

Ewoud Dronkert <[email protected]> wrote in message
news:<[email protected]>...
> B. Lafferty wrote:
> > From L'Express
>
> http://www.lexpress.fr/info/sciences/dossier/dopage/dossi-
> er.asp?ida=428160 Index on http://www.lexpress.fr/info/sc-
> iences/dossier/dopage/dossier.asp
 
"B. Lafferty" <[email protected]> wrote in message
news:[email protected]...
>
> "leif_ericson" <[email protected]> wrote in
> message news:[email protected]...
> > >Originally posted by Psycholist Brian,
> > >
> > >It looks like we're all waiting on a translator.
> > >
> > >Bob C.
> >
> > I tried to make out some of it, but all I could gather
> > is something about Armstrong handing out Rolex watches
> > to people.
>
> There's a bit more than that. ;-)
>
>

Brian,

English is my first language. Southern is my second. I
don't have a third. Could you enlighten me (and all of us
who are similarly language deficient) with a summary of the
relevant details?

I'll trust you to adhere to the most objective standards in
condensing the subject matter so it doesn't get skewed to
any particular viewpoint.

Thanks, Bob C.
 
Ferie wrote:

(snip)
>
> But at the Tour de France in 1999 he failed a test for the
> corticosteroid triamcinolone - a banned substance found in
> some medicines and creams

I hadn't heard this, and forgive me if this has been
discussed to death. Triamcinolone is NOT an anabolic
steroid--it is a glucocorticoid--used mainly as an
antiinflammatory agent. As such it is still possible
to abuse, but legitimate use is far more credible
than it would be for an anabolic.

Steve

> -
--
Mark & Steven Bornfeld DDS http://www.dentaltwins.com
Brooklyn, NY
 
babelfish.altavista.com choose french to english. Should
give you a pretty good idea of what it says.

psycholist wrote:
> "B. Lafferty" <[email protected]> wrote in message news:XF-
> [email protected]...
>>
>> "leif_ericson" <[email protected]> wrote in
>> message news:[email protected]...
>>>> Originally posted by Psycholist Brian,
>>>>
>>>> It looks like we're all waiting on a translator.
>>>>
>>>> Bob C.
>>>
>>> I tried to make out some of it, but all I could gather
>>> is something about Armstrong handing out Rolex watches
>>> to people.
>>
>> There's a bit more than that. ;-)
>>
>>
>
> Brian,
>
> English is my first language. Southern is my second. I
> don't have a third. Could you enlighten me (and all of us
> who are similarly language deficient) with a summary of
> the relevant details?
>
> I'll trust you to adhere to the most objective standards
> in condensing the subject matter so it doesn't get skewed
> to any particular viewpoint.
>
> Thanks, Bob C.
 
Originally posted by Psycholist
"B. Lafferty" <[email protected]> wrote in message
news:[email protected]...
>
> "leif_ericson" <[email protected]> wrote in
> message news:[email protected]...
> > >Originally posted by Psycholist Brian,
> > >
> > >It looks like we're all waiting on a translator.
> > >
> > >Bob C.
> >
> > I tried to make out some of it, but all I could gather
> > is something about Armstrong handing out Rolex watches
> > to people.
>
> There's a bit more than that. ;-)
>
>

Brian,

English is my first language. Southern is my second. I
don't have a third. Could you enlighten me (and all of us
who are similarly language deficient) with a summary of the
relevant details?

I'll trust you to adhere to the most objective standards in
condensing the subject matter so it doesn't get skewed to
any particular viewpoint.

Thanks, Bob C.

Summary:
"I got rid of a package of syringes containing god-knows-what (because I sure don't) for Pants and was freakin' because I got pulled over by a cop, but he asked me if I knew Gorski and I said he's my boss, and the cop was like, tell him I say hi, I knew him back in the 80's. So anyhow, I went to Spain and got a vial of something or other for Pants, and met him at McDonalds and was, like, freaking. So I secretly slipped him the package and he's like, thanks girlie, here's a Rolex. That's how he thanks everyone, dropping Rolex watches like they're pocket change, but I bet he makes Kristin buy them all because he's such a guy like that. He's like, dripping with money, and I would like to get a piece of it because I can't find a job anywhere! So, like, when this reporter called me and said we could cash in bigtime on Pants' publicity for the Toor, I said 'Cool! 'Cos I pawned that Rolex a long time ago!'"
 
"pedalchick" <[email protected]> wrote in message
news:[email protected]...
> Psycholist wrote:
> > "B. Lafferty" <[email protected]> wrote in message
news:XFmzc.26523$Yd3.-
> >
ad3.news.atl.earthlink.netnews:XFmzc.26523$Yd3.18246@newsre-
> > ad3.news.atl.earthlink.net...
> > >
> > > "leif_ericson" <[email protected]>
> > > wrote in message
news-
> > >
[email protected]:[email protected]
> > > netserver.com...
> > > > >Originally posted by Psycholist Brian,
> > > > >
> > > > >It looks like we're all waiting on a translator.
> > > > >
> > > > >Bob C.
> > > >
> > > > I tried to make out some of it, but all I could
> > > > gather is
something
> > > > about Armstrong handing out Rolex watches to
> > > > people.
> > >
> > > There's a bit more than that. ;-)
> > >
> > >
> > Brian, English is my first language. Southern is my
> > second. I don't have a third. Could you enlighten me
> > (and all of us who are similarly
language
> > deficient) with a summary of the relevant details?
> > I'll trust you to adhere to the most objective
> > standards in condensing the subject matter so it
> > doesn't get skewed to any particular
viewpoint.
> > Thanks, Bob C.
>
>
>
> Summary: "I got rid of a package of syringes containing
> god-knows-what (because I sure don't) for Pants and was
> freakin' because I got pulled over by a cop, but he asked
> me if I knew Gorski and I said he's my boss, and the cop
> was like, tell him I say hi, I knew him back in the 80's.
> So anyhow, I went to Spain and got a vial of something or
> other for Pants, and met him at McDonalds and was, like,
> freaking. So I secretly slipped him the package and he's
> like, thanks girlie, here's a Rolex. That's how he thanks
> everyone, dropping Rolex watches like they're pocket
> change, but I bet he makes Kristin buy them all because
> he's such a guy like that. He's like, dripping with
> money, and I would like to get a piece of it because I
> can't find a job anywhere! So, like, when this reporter
> called me and said we could cash in bigtime on Pants'
> publicity for the Toor, I said 'Cool! 'Cos I pawned that
> Rolex a long time ago!'"

I think bias has impacted negatively on some of your
translation.

But, I wonder if Armstong's solicitors will seek replevin of
Emma's Rolex.
 
"B. Lafferty" <[email protected]> writes:

> I think bias has impacted negatively on some of your
> translation.
>
> But, I wonder if Armstong's solicitors will seek replevin
> of Emma's Rolex.

Jeeperz. Didn't hear of Replevin for years.

Good old Anglo-Saxon remedy though :)

--
le Vent a Dos Davey Crockett No e-patents, pas de brevets
logiciels Pétition contre les brevets logiciels :
http://petition.eurolinux.org Six-Day site:
http://members.rogers.com/sixday/sixday.html Please address
all replies to the list
 
"Mark & Steven Bornfeld DDS" <[email protected]> wrote in message
news:[email protected]...
> Ferie wrote:
>
> (snip)
> >
> > But at the Tour de France in 1999 he failed a test for
> > the corticosteroid triamcinolone - a banned substance
> > found in some medicines and creams
>
> I hadn't heard this, and forgive me if this has been
> discussed to death. Triamcinolone is NOT an anabolic steroid--
> it is a glucocorticoid--used mainly as an antiinflammatory
> agent. As such it is still possible to abuse, but
> legitimate use is far more credible than it would be for
> an anabolic.
>
> Steve
>
> > -
> --
> Mark & Steven Bornfeld DDS http://www.dentaltwins.com
> Brooklyn, NY

IIRC, he had a saddle sore and used an ointment. He also had
a prescription and the prescription was approved by the UCI.
Also, while the test indicated he was "positive" for the
triamcinolone, it wasn't a true "positive" in the sense that
he was considered to have failed the doping test. There was
a threshold value he would have needed to exceed and his
level was 1/10th of that. There was quite a controversy at
the time that any information about it was ever released by
the vampires.

In other words, it was all nonsense! That they're calling it
a positive test now is telling, in my view.

Bob C.
 
"psycholist" <[email protected]> wrote in message
news:[email protected]...
>
> "B. Lafferty" <[email protected]> wrote in message news:XF-
> [email protected]...
> >
> > "leif_ericson" <[email protected]> wrote in
> > message news:[email protected]...
> > > >Originally posted by Psycholist Brian,
> > > >
> > > >It looks like we're all waiting on a translator.
> > > >
> > > >Bob C.
> > >
> > > I tried to make out some of it, but all I could gather
> > > is something about Armstrong handing out Rolex watches
> > > to people.
> >
> > There's a bit more than that. ;-)
> >
> >
>
> Brian,
>
> English is my first language. Southern is my second. I
> don't have a
third.
> Could you enlighten me (and all of us who are similarly
> language
deficient)
> with a summary of the relevant details?
>
> I'll trust you to adhere to the most objective standards
> in condensing the subject matter so it doesn't get skewed
> to any particular viewpoint.
>
> Thanks, Bob C.

http://world.altavista.com/ will give you a basic idea of
it. Don't worry about the word limit. Just copy and paste
everything you want.
 
On Mon, 14 Jun 2004 18:40:31 -0400, psycholist wrote:
>IIRC, he had a saddle sore and used an ointment. He also
>had a prescription and the prescription was approved by the
>UCI. Also, while the test indicated he was "positive" for
>the triamcinolone, it wasn't a true "positive" in the sense
>that he was considered to have failed the doping test.
>There was a threshold value he would have needed to exceed
>and his level was 1/10th of that. There was quite a
>controversy at the time that any information about it was
>ever released by the vampires.
>
>In other words, it was all nonsense! That they're calling
>it a positive test now is telling, in my view.

But in the Emma Papers, it is suggested (by Emma's
recollection of conversations around her) that there was
some frantic "What do we do now?" going on in the Armstrong
entourage, and an anti-dated recipe was manufactured.
 
"Ewoud Dronkert" <[email protected]> wrote in message
news:[email protected]...
> On Mon, 14 Jun 2004 18:40:31 -0400, psycholist wrote:
> >IIRC, he had a saddle sore and used an ointment. He
> >also had a
prescription
> >and the prescription was approved by the UCI. Also, while
> >the test indicated he was "positive" for the
> >triamcinolone, it wasn't a true "positive" in the sense
> >that he was considered to have failed the doping test.
> >There was a threshold value he would have needed to
> >exceed and his level was 1/10th of that. There was quite
> >a controversy at the time that any information about it
> >was ever released by the vampires.
> >
> >In other words, it was all nonsense! That they're calling
> >it a positive test now is telling, in my view.
>
> But in the Emma Papers, it is suggested (by Emma's
> recollection of conversations around her) that there was
> some frantic "What do we do now?" going on in the
> Armstrong entourage, and an anti-dated recipe was
> manufactured.

She alleges that Armstong used steroids in the Route du Sud
and thought they had cleared his system. Armstrong had not
filed a medical certificate prior to the Tour for the butt
cream, IIRC. My recollection is that he was not sanctioned
for failing to file as his test was not over the limit, and
thus not actually positive. Emma states rather clearly that
they cooked up the butt cream story to cover the Route du
Sud usage.

Has there been any comment published as to Emma's reaction
to all of this? Calling Eire rbr denizens.........
 
On Mon, 14 Jun 2004 22:52:32 GMT, B. Lafferty wrote:
>> But in the Emma Papers, it is suggested (by Emma's
>> recollection of conversations around her) that there was
>> some frantic "What do we do now?" going on in the
>> Armstrong entourage, and an anti-dated recipe was
>> manufactured.
>
>She alleges that Armstong used steroids in the Route du Sud
>and thought they had cleared his system.

Yes, that too.
 
bottom post via babelfish

"psycholist" <[email protected]> wrote in message
news:[email protected]...
>
> "B. Lafferty" <[email protected]> wrote in message news:XF-
> [email protected]...
> >
> > "leif_ericson" <[email protected]> wrote in
> > message news:[email protected]...
> > > >Originally posted by Psycholist Brian,
> > > >
> > > >It looks like we're all waiting on a translator.
> > > >
> > > >Bob C.
> > >
> > > I tried to make out some of it, but all I could gather
> > > is something about Armstrong handing out Rolex watches
> > > to people.
> >
> > There's a bit more than that. ;-)
> >
> >
>
> Brian,
>
> English is my first language. Southern is my second. I
> don't have a
third.
> Could you enlighten me (and all of us who are similarly
> language
deficient)
> with a summary of the relevant details?
>
> I'll trust you to adhere to the most objective standards
> in condensing the subject matter so it doesn't get skewed
> to any particular viewpoint.
>
> Thanks, Bob C.
>
>
"the medical program"

Emma O' Reilly met for the first time one of the authors on
June 23, 2003, in her house of Cheshire, the north of
England. Without tape recorder nor notebooks. Just a long
discussion over his five years spent within the team, on
professional cycling and the US secrecies Postal one [... ]
"I was right a graduate Irishwoman in electricity,
reconverted into the massage and which, engaged by a cyclist
team, had ended up working directly with Lance Armstrong
when it had gained his Tour first of France." [... ] Emma
appreciated her the first three years and half, but knowing
what it knows, it cannot affirm any more that cycling is
admirable [... ] It has all considering, but, like the
others, it obeyed the omerta. Now, it is ready to break the
law of silence.

[... ] The irony of the fate, it is that Emma O' Reilly
liked much Lance Armstrong. [... ] the first year [ 1998 ],
Armstrong is wary of Johnny Weltz, the sporting director,
and it is with it that he entrusts. It appreciates its
force of character; it faces the problems, can decide.
Ambitious, it is not afraid to involve the team in the
direction which it estimates to be the maid, not neglecting
any detail. It is him which imposes for example that the
cereals are banished breakfast. "Look at that, says me it
one day by pointing finger the bars of muesli. Is you know
how many calories there inside? This trick holds with
sugar. That does not go." And the muesli disappears from
the table of the team.

She finds it funny. Its humour is sometimes absurd, but it
likes it. She also appreciates that it makes fun, like she,
of politically correct, exceeding it even in this field. She
likes her blunt side: I say to you what I will do, and I do
it. For example, it kept a tooth against the European teams
which refused to engage it after her cancer and it is due to
theirs to make pay. And Emma thinks: "Eh well, Lance, you
show them what you can do, you make them pay." [... ]

Ritz and Rolex

Whoever followed the Turn of France 1999 cannot forget the
performance of Armstrong. Nonglad to have gained the
prologue, it takes the head of the race after a victory
dazzling in the first against the-shows in Metz, and
exceeds its rivals in the mountain. July 14, it is devoted
to a new imperial demonstration at the top of Alpe-in Huez.
Emma remembers in the way in which Armstrong put its rivals
under the extinguisher this day, but more still of her
conversation, the afternoon, with Christie, commentatrice
of Eurosport and wife of the old Australian runner Phil
Anderson. O' Reilly had noticed beautiful Rolex with the
wrist of Californian, too small for a watch of man, a
little large for a watch of woman, and it is precisely what
it had liked.

"It is really a beautiful watch, Christie. Can I see it?

- Emma, it is worth 4 000 dollars, it is a gift of Phil.

- You know, my cabbage, I can be offered a watch to 4 000
dollars. Do not take top to me because I am only one
employee."

[... ] This evening, by massing Armstrong, it tells him its
discussion with Christie. "For which is caught it? It
believes that I cannot treat to Rolex? It is a little
idiotic to spend as much for a watch, but if I wanted it, I
could." Armstrong, which finds enough also Christie Anderson
exasperating, listening with sympathy.

"Looks at, Emma, I did not get rid any; can you put Ca
at the dustbin "

Two weeks later approximately, the Turn arrives to Paris. A
work of hell for Emma, who must empty the FIAT lent to the
teams for the race and supervise that nothing misses in the
trucks of US Postal. Tired, of bad hair, it is far from to
have finished arranging when it is informed it that it is
awaited Ritz with Julien de Vriese [ mechanic of the US team
Postal ]. Armstrong wants to see them [... ] With all that
they have still to do, both renâclent. "We were burst, of
bad mood, and we showed sorrow, with our crasseux shorts. I
wore an old shirt Trek, the kind of trick which the pump
assistants put. Julien had also his jacket of pump
assistant."

[... ] [ In Ritz ], the door opens and everyone finds the
smile [... ] Room, bathroom and roomy living room, the
winner of the Turn of France saw already very comfortably.
Kristin is cutting the hair of her husband. "Let Kristin
finish", their Lance request. "One will then speak" [... ]
once his hair cut, Armstrong rises and two to them splendid
Rolex offers. The gift is made simply, but with sincerity.
Lance wants to testify its recognition with these two people
who played an important part in slides. Usually, welfare men
and mechanic do not receive Rolex of their owners, and the
unexpected character of the present only makes it more
invaluable to the eyes of O' Reilly and Vriese.

By leaving the hotel, Julien jokes with Emma. "It must be a
gift of Kristin. Never Lance would have spent as much of
money for us." They know both that it is Lance which
required of his wife to buy them. Of return in England, Emma
will make ensure the watch, evaluated with 4 000 dollars.
She will notice the date of guarantee: July 16. The watches
were thus bought two days after this conversation tended
with Christie Anderson. [... ]

With or without?

Armstrong has charisma, a natural authority, and it is
animated of a savage ambition. It is a leader, as at ease in
a part filled journalists as vis-a-vis with the best runners
in the greatest races. In full convalescence, it is
addressed for example to the 200 guests of a Hollywood
dinner out of smoking, organized in the honor of the
American cyclists Olympic medallists:

"That do you think about it?" their it asks by showing the
black beret which it carries. "it is better with?"

It awaits a few seconds before removing it and from exhiber
its cranium returned bald person by chemotherapy. "Or it is
better without?"

In front of the faintness of the audience, it continues.
"That do you think about it?" Then it gives its beret,
"With?", removes again: "Or without?"

"Remove it! You are not obliged to carry it!" exclaim a
voice in the room. It smiles and removes its beret. It has
just made a success of brillamment its demonstration: face
should be tackled the fear that cancer inspires, and while
attacking one reduces it to nothing [... ]

Stopped by the police force...

With the end of the summer 1998, short Armstrong the Turn of
the Netherlands and shows that its form is maintained by
finishing 4e. [... ] [ the last day ] O' Reilly proposes in
Lance to take it along [ with the airport ], and they make
the voyage in one of VW Passat [ with the colors ] of the
team. With the airport, Armstrong tightens in Emma a
carefully packed up black bag. "Looks at, Emma, I did not
get rid any; can you put that at the dustbin?" These are
empty syringes that Armstrong used during the Turn of the
Netherlands and which he does not want to leave behind him
with the hotel. "Yes, not of problem", it answers. It should
be only one routine work.

"I knew that the car belonged to the US stable Postal and I
threw into a panic a little by asking me where I was going
to throw that. I could not stop me with the first service
station on the motorway and they was too dangerous to put it
in a public dustbin. The Turn of France 1998, with all its
scandals, had been finished only for four weeks and there
was a true risk that somebody does not recover the package
in a dustbin. I said myself that best for me was to keep
that in the car until my arrival.

After the Belgian border, I started to lead briskly. Not at
a tremendous speed, but beyond the authorized limit. Knowing
what I transported, I rolled however less quickly than
usually. Suddenly, I saw the gyrophare of a police car in my
rear view mirror. "Oh, ****!" I was going to have to stop
me, and I thought only of the syringes. There was a strap
which led towards a service station, I engaged there, the
police car followed me. What was I going to say to them? I
already smelled myself to tremble. I wondered: how many
syringes is there in the package? Six or ten, and which
traces were going to find in these syringes? It was really
anything. I felt that I was in sweat.

I saw the police officer leaving his car and approaching me.
I thought that I was to start with me to excuse for my too
fast control:

- I am really sorry...

- Not, not, there is no problem. You know Mark Gorski?

- Euh... Yes, it is my owner.

- I ran with Mark in the years 1980.

- Ah, really, that then!

[... ] Before the end of the conversation, this cop had
become my best friend. We separated in excellent terms, my
package secret in safety in the glove compartment of the
car. I did not know what there was in these syringes, but I
did not want that somebody discovers it.

Seen under this angle, it was funny."

[... ]

Emma passes the border

May 6, 1999, Lance Armstrong finishes a short camp of drive
in the Pyrenees. It left in recognition on the course which
the Turn of France must borrow two months later. Only some
people sorted on the shutter accompany it: the s porting
director, Johan Bruyneel, Doctor Luis del Moral, the
mechanic Julien de Vriese and Emma O' Reilly. [... ] At the
time to separate to return to their respective homes,
Armstrong asks to him whether it could go to Piles, the
Spanish seat of the team, on the East coast, to recover
medical products at LED Moral. It accepts: "Good of
agreement, I will do it this time." O' Reilly wants that its
been engaged, Simon Lillistone, is voyage and it informs
Armstrong of it. "do not say to Simon what you do", it [...
]. For its voyage says him to Piles, it rents a car with its
professional credit card. "Xsara bleu.marine, to the Citroen
garage, Béziers. [... ] I left one Friday afternoon by the
motorway. It was necessary for me nearly five hours to gain
Piles. It was approximately 21. 15 when I arrived [... ] It
is saturdays after midday, while we clean the trucks, that
Bruyneel was pointed. I was held with the entry of the
garage when Johan discreetly slipped a bottle to me of
compressed into the hands, it tightened it to me like that,
the box hidden in the palm of his hand. It passed in front
of me and I took it without nobody seeing me.

Johan was particularly charming this day. I had not
requested from Lance what I was to transport, because I did
not want the knowledge. This bottle was round, did not
measure more than 10 or 12 centimetres. One saw the white
seals through the brown plastic. There was perhaps two dozen
of them inside. I entered the house and I preciously
arranged the bottle in my toilet bag."

"When I asked him what it was going to do, it laughed
and said to me: "You know, which everyone made." "

[ Sunday morning ] after the meal, O' Reilly undertakes its
long return voyage towards France. "It made already night
when I arrived at the border. I suppose that it was because
it was one Sunday evening, but it is the only time of my
life where I saw a file of cars at a customs station. There
was evil to believe it, I really did not need that. While
having patience in the tail, I started to become nervous. I
tried to reassure me by saying to me that my rented car had
few chances to be excavated, but if it were it? And if I
were taken and stopped? I had badly with the stomach [... ]
the drama ended when one beckoned to me to pass. I pushed a
sigh of relief. God thank you, I had left myself there."

[ Emma must see ] Armstrong the next morning, on the carpark
of McDonald' S of the suburbs niçoise. The appointment is
envisaged at 11 a.m. 30, but it is almost midday when it
arrives. It places the bottle of compressed in the pocket of
the door of the driver to facilitate the operations.
Armstrong does not like that one makes it wait and, on the
way, it invited it to be excused. "I said to him: "I
Excuses, I will be late." It answered me: "Not, t'en do not
make, that will go." It was unusual of its share.

While arriving on the carpark of McDo, I parked myself on
the right of Passat blue of Lance. Lance left the car and I
tightened the bottle to him. Very happened in a few seconds.
We spoke again never again of this voyage in Spain."

"I will make like the others"

[... ] Emma O' Reilly remembers not only Critérium of
Dauphiné released 1999 because of the vexations of Vaughters
[ fellow-member of Amstrong ] the last day, but also for
another reason. "One evening, during the race, I made a
massage with Lance, and he said to me that its rate of
hématocrite (1) was to 41 this day. Without reflecting, I
answered him: "But it is terrible, 41, what you will make?"
Everyone in cycling knows that one cannot gain with a rate
of 41. It looked at me and said to me: "Emma, you know what
I will do, I will make like the others." I thought: "My God,
ouais." I seemed stupid to ask him that. I noted it in my
diary: "L was to 41 today and when I asked him what it was
going to do, it laughed and said to me: "You know, which
everyone made." I knew exactly what it was going to do."

Lance wants make-up

[... ] The Turn of France 1999 takes the departure one
Saturday, July 3. The day before, the runners are presented
at the medical examination to know if they are ready to run
three weeks. Even if this official ceremony is organized for
the media than for medical reasons, the runners cannot cross
there. A runner of the level of Armstrong Lance knows very
well that when the tension is taken to him, when one
measures his respiratory capacity or his rate of heartbeat,
the photographers will be there. But this day, however,
there is a problem.

"Lance required of me, remembers O' Reilly, to seek in my
necessary to make-up if I had some thing to hide the
hématomes caused by the syringes on his arm, its right arm
if I have good memory. Its reasoning was that he did not
want that people see these traces and start to suspect
something. I said to him: "Lance, it is necessary something
moreover strapping man for you whom what I have." It was the
first time that me for a similar trick was asked. Knowing
that my make-up would not be used for nothing, I went in a
shop to buy a covering make-up foundation. It was spread out
it and we laughed, because I found that that did not make
very well."

The cyclists continuously receive punctures of vitamins and
perfusions of glucose. Why Armstrong does it so much give
itself difficulty for hiding marks of punctures of syringe
on its arm? Which are the products which can be injected at
this place of the body? We requested their opinion from
several specialists.

Jean-Pierre de Mondenard, who exerted during ten years in a
center for children diabetics, explains that a puncture
injected on the external face top of an arm is very
specific: "It acts of a vaccine, of insulin, EPO, or of
growth hormone. All that is authorized, the vitamins, iron,
the products of recovery, is done in the buttock. With the
rigour, intramuscular can also be done in the thigh. The top
of the arm allows only one injection low depth, and thus the
use of small needles with insulin. And it is easier to be
made a hématome there."

[... ]Qu' thinks of it ***** Voet, the former welfare man
of the Festina team, which is twenty years old of
"experiment" on the matter? "In top of the arm, one
injected growth hormone, the EPO, corticoids or the
amphetamines, explains it. In fact, all that is not "oily".
The other products, iron, the vitamins for example, one
injected them into a buttock, a place where there is enough
"meat". The punctures in the arm are subcutaneous. One uses
small needles insulin kind."

The make-up foundation of O' Reilly fulfills its role,
because medical control proceeds without incident. The
following day, short Armstrong the prologue of Puy-of-Insane
and crushes its rivals at the end of a dazzling performance.
"When it gained, we fell stiff", known as O' Reilly.

[... ]

Positive with corticoids

The stage of the following day rejoins Montaigu with
Challans, in the west of France, and Armstrong succeeds in
keeping the yellow jersey. For this reason, it must be again
subjected to control antidopage. This 4 July, national
feastday in its country, Armstrong is controlled positive.
One finds in his urines of the traces of triamcinolone
acétonide, a corticoid of synthesis to delayed action which
cannot emanate to in no case of a natural secretion [... ]
Problem, however: on the official report of the medical
control of Armstrong carried out with Challans, in the
column "Drugs taken", he is written: "nothing". Control took
place Sunday evening at 5 p.m. and two weeks are passed
before the positive result of Armstrong is ventilated by the
daily newspaper the World.

Two days later, the race begins again with a stage in the
Pyrenees, which arrives in the winter sports resort of Piau-
Engaly. Armstrong recovered the yellow jersey, given up two
days after its prologue with theInsane one, and it controls
the race of hand of Master. This evening, it takes the
helicopter to return from the arrival, flying over the
congestions, and arrives at the hotel of the team well
before her fellow-members. O' Reilly forms part of those
which are wedged on the road, but it is comforted by
thinking that it will have less work the evening.

"They concluded: pain with the saddle, pomade with
corticoids, with an antedated ordinance "

"One of my three runners, Jonathan Vaughters, had already
had to give up and there remained to me only Lance and Kevin
Livingston. While taking the helicopter, Lance was going to
arrive approximately two hours before us, and I thought that
it would have asked another welfare man to make him his
massage. It needed to eat and to sleep as much as it could.
And I thought: "Good, I will have to only occupy myself of
Kevin this evening, it will not be too badly." But, when I
arrived at the hotel, it, had sitting there on its bed, to
await me. I found that nice."

As of the afternoon, the World, of which one of the
journalists saw a copy of the result, tried to obtain a
reaction of the US team Postal to the paper which had just
appeared in Paris, according to which Armstrong had been
controlled positive with corticoids [... ]

According to O' Reilly, the US response Postal one was
developed during its late massage to Armstrong this evening.

"Two members of the US staff Postal one spent one moment in
the part. They spoke while saying: "That is what will one
will make, what one make? Let us remain calm, remain
grouped, not of panic, it is necessary that one has all the
same history while leaving from here." One had the
impression that the **** and had to be found an explanation
was going to leave. And it is what they concluded: pain with
the saddle, pomade with corticoids, with an antedated
ordinance. I knew already for corticoid, because Lance had
said it to me. It had said to me that it had taken a
corticoid before or during the Road of the South, the
previous month, and it thought that it would be OK for the
Turn. It thought that the product had been completely
eliminated from its organization, but, without it being
included/understood why, it reappeared. I remember never to
have heard speak about one pain to the saddle at the
beginning the Turn about France, but, in any event, he told
me in a categorical way that it was not the pomade. Later,
this evening, there was a swing-low of combat to find Luis [
del Moral, the doctor of the team ], which was to establish
the ordinance." Official reason, therefore: a dermatite
allergic to the saddle.

"Now, you can some to make me enough fall"

This Tuesday evening, Armstrong will say to O' Reilly, of a
piteous air: "Now, Emma, you can some to make me enough
fall." A remark if seizing that it is the last thing which
Emma noted in its diary at the date of July 20.

(1) Rate of red globules in blood. The EPO, considered as a
doping product, makes it possible to make it increase
and to improve the performances of the runners.
 
"snip"

Very interesting, but actually, is it a surprise really..
 
>but all I could gather is something about Armstrong handing
>out Rolex watches to people.

At the beginning of the story, to reward Emma and another
dude, because Christie ANDERSON, wife of the aussie, had one
and was kind of showing off with it in front of Emma, saying
that it was worth 4000$, a gift from my husband gna gna gna
!! Emma told the story to Lance, and lance said that him too
could afford it that after the win in Paris, he had Kristin
bought 2 rolex for Emma and the other dude
 
[sniped B.S.]

I do not know if Lance is doped or not. That however is not
the issue with this chick. What is the issue is what she is
saying is total bollucks. The cream he used for his saddle
sores would be a cortisol steriod to reduce inflamation. Not
an anabolic steriod to aid recovery. Totally different
substances.

As I have stated before cortisol steriods could be used as a
performance enhancer but not the way she is infering.

People disgust me. If your going to lie, at least do a
little research first!